La fibromyalgie, longtemps considérée comme un syndrome, est une maladie rhumatismale(reconnue par l’OMS) caractérisée par des douleurs diffuses présentes dans des régions diverses du corps, sans qu’aucune lésion ni d’inflammation ne permette d’expliquer ces symptômes. Ces troubles sont associés à une fatigue persistante, pouvant devenir chronique, et de l’insomnie.
La fibromyalgie touche environ 1 à 3 % de la population et 2 à 3 millions de Français en seraient atteints.
Sa répartition est très inégale : elle touche principalement les personnes vivant dans les pays occidentaux, en zone urbaine, et les femmes (80 %) entre 30 et 50 ans.
Depuis 2000, il y a une résurgence importante de cas, et de plus en plus de jeunes (moins de 30 ans) sont affectés. Elle a également été diagnostiquée chez des enfants.
Les causes de la fibromyalgie sont complexes et multifactorielles.
Les recherches les plus avancées actuelles estiment que cette maladie serait due en partie à une perturbation de la gestion de la douleur par la matrice neuronale au centre du cerveau humain. D’autres causes psychosociales, psychosomatiques et environnementales sont à l’étude.
Il a d’ailleurs été constaté que la fibromyalgie survenait souvent après un choc émotionnel violent ou un traumatisme conséquent.
L'association fréquente de troubles du sommeil et de dépression fait envisager la possibilité d'un déficit en neurohormones (hormones du système nerveux), notamment en sérotonine, l'hormone de l'humeur.
Le facteur génétique est aussi à l’étude, suite à l’observation de cas héréditaires ("mères-filles").
L'hypnothérapie et la sophrologie sont très souvent sollicitées, plus même que les approches physiques comme l’ostéopathie, même si la double approche permet d'apprendre à mieux vivre avec la maladie comme ont pu le montrer plusieurs études. Les personnes traitées par hypnothérapie peuvent observer des améliorations notables en ce qui concerne la fatigue matinale et les douleurs musculaires, plus qu’avec la massothérapie. Ces approches peuvent être accompagnées sur le long terme par des pratiques de relaxation profonde comme la méditation de pleine conscience, le training autogène, le Yoga.
Elles donnent aussi de très bons résultats, notamment par la capacité de fournir des stratégies de gestion de la douleur, de l’émotion et des états anxieux. L’apprentissage par Biofeedback en particulier est conseillé.
Les conseils d’un diététicien ou d’un naturopathe peuvent s’avérer très utiles, car on a montré qu’une diététique fine pouvait améliorer la qualité de vie des personnes atteintes. Notamment, l’approche végétarienne pourrait aider à réduire la douleur musculaire ainsi que la raideur aux articulations, sans doute grâce à un meilleur contrôle du poids et une meilleure gestion des antioxydants, la suppression des matières grasses hydrogénées, l’apport d’oméga-3, le choix de menus méditerranéens, etc. Certains chercheurs estiment que l’excès de radicaux libres, ces déchets produits par l’organisme lorsqu’il brûle les nutriments pour en tirer de l’énergie jouent un rôle dans la physiopathologie de la maladie.
Les pratiques comme le Qi Gong, le Taïchi et le Yoga montrent de bons résultats.
Enfin, la balnéothérapie et l’hydrothérapie ont également montré de bonnes performances dans plusieurs études.