Le trouble bipolaire est un trouble de l’humeur (autrefois appelé psychose maniaco-dépressive). Il se caractérise par une variation anormale et cyclothymique de l’humeur : alternance de périodes dépressives et d’excitation (manie ou hypomanie), le tout entrecoupé de périodes de stabilité. Le terme "bipolaire" renvoie sur les deux pôles "manie et dépression", entre lesquelles l’humeur oscille.
La cause de ce trouble n'est pas clairement identifié, mais associe de façon multifactorielle, des facteurs de susceptibilité génétique, des facteurs environnementaux et relationnels.
Cette maladie encore assez méconnue toucherait pourtant plus de 600 000 personnes en France, avec différents niveaux de troubles maniaco-dépressifs.
Certains spécialistes remettent en cause les classifications parfois un peu "marketing" de la maladie, notamment la répartition en six catégories de troubles bipolaires, bien au-delà des deux principales catégories :
- Troubles bipolaires de type I (défini par un ou plusieurs épisodes maniaques ou mixtes et des épisodes dépressifs d’intensité variable ;
- Troubles bipolaires de type II (défini par l’existence d’un ou plusieurs épisodes hypomaniaques et un ou plusieurs épisodes dépressifs majeurs).
Quoi qu'il en soit, l'accompagnement psychologique est indispensable. Les troubles bipolaires sévères touchent 1 à 2 % de la population, et trois fois plus dans leurs formes moins graves. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ils comptent parmi les dix maladies les plus coûteuses et invalidantes.
Dysfonctionnement génétique - Troubles relationnels dans l'enfance - Addictions aux drogues - Niveau élevé de stress et d'anxiété - Burn-out - Troubles du sommeil
Les TCC du trouble bipolaire se sont jusqu'à aujourd'hui surtout axées autour du coping (ensemble des efforts cognitifs et comportementaux déployés pour gérer des exigences spécifiques internes et/ou externes qui sont évaluées par la personne comme consommant ou excédant ses ressources). Notamment par le monitoring et l'analyse fonctionnelle des symptômes, le repérage des problèmes d'adhérence au traitement (suivi de la prescription), l'identification et la gestion des symptômes de rechute, la mise en place de stratégies d'intervention précoce. Le but des techniques psychologiques (TCC, hypnose, sophrologie) est de développer l'aspect psycho-éducatif à côté de l'auto-observation et autres techniques cognitives ou comportementales : apprendre par soi-même dès repérage de troubles de mieux gérer son stress, et repérer les symptômes dépressifs, bien contrôler son cycle veille/sommeil, et mettre en place des objectifs personnels. Les autres thérapies, telles que la thérapie psychodynamique, les thérapies de groupe, la thérapie familiale et conjugale et les groupes d'entraide et de soutien peuvent aussi être sollicités.
La dissociation est un outil majeur pour l’amélioration des symptômes de la maladie bipolaire (mieux identifier les moments où on bascule dans les états de dépression ou de manie). D'une certaine façon, l’hypnose, si elle est correctement utilisée et comprise, permet d’isoler le moi bipolaire et de le "mettre au coin". La pratique de la méditation et de l’hypnose permet d’augmenter le niveau de base de l’activation parasympathique ainsi que de l’intensité de ses pics.
La sophrologie et l'EMDR, en complément peuvent s'avérer utiles.
Enfin, le naturopathe, l'aromathérapeute (les huiles essentielles agissent fortement sur l'humeur) et le diététicien peuvent vous accompagner pour mettre en place un programme équilibré d'hygiène de vie.